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3 situations anxiogènes pour les RH : comment réagir ?

Les professionnels des ressources humaines (RH) peuvent faire face à diverses situations anxiogènes en raison de leur rôle central dans la gestion du personnel et des relations au sein d’une entreprise.
Au carrefour des différents enjeux, la mission des ressources humaines touche à des aspects fondamentaux de l’entreprise tels que l’acquisition de talents, la performance, la rémunération et la qualité de vie et des conditions de travail.
Au quotidien, les Ressources Humaines sont également amenées à gérer des situations humaines sensibles de leurs collaborateurs.
Certaines situations peuvent représenter un caractère anxiogène pour les RH et les managers.

Nous en avons listé trois, issues de nos expériences terrains, ainsi que des actions pour réagir face à ces sujets pouvant être déconcertants.

 

Mon collaborateur a disparu

La disparition d’un collaborateur est un sujet particulièrement anxiogène.

Lorsqu’un salarié ne donne pas de nouvelles et ne se présente pas au travail comme prévu, il est important de suivre une procédure appropriée pour gérer cette situation.

Voici quelques pistes d’action :

  • Contacter le salarié : La première étape consiste à essayer de contacter le salarié. En utilisant les coordonnées fournies par le salarié, comme son numéro de téléphone, son adresse e-mail ou tout autre moyen de contact. C’est un moyen de lui demander s’il y a un problème ou une raison pour laquelle il ne s’est pas présenté au travail.
  • Faire le point avec les équipes et notamment le manager direct. C’est l’occasion d’explorer s’il y a des éléments d’inquiétudes particulières.
  • Contacter le service de santé et de prévention qui a peut-être des éléments contextuels pouvant éclairer la situation.
  • Avoir une attention particulière sur les circonstances personnelles : un salarié peut avoir des circonstances personnelles graves, comme une urgence médicale ou familiale, qui expliquent son absence soudaine. L’une des actions possibles étant de faire appel à l’assistant social du travail qui pourra contacter le salarié et faire un retour dans le respect du secret professionnel

Il est essentiel de gérer ces situations de manière professionnelle, en respectant à la fois les droits des employés et les besoins de l’entreprise. N’envoyez pas un collaborateur à la recherche d’un collègue !

 

Mon collaborateur est décédé

Le décès d’un collaborateur est une situation émotionnellement difficile à gérer. Cette situation fait malheureusement partie de la vie d’une entreprise. Voici les étapes à suivre en cas de décès d’un collaborateur.

Le rôle d’un RH dans ce contexte se situe entre médiation, soutien des collègues, démarches administratives, liens avec la famille et poursuite de l’activité.

Voici quelques réflexes à avoir :

  • Contacter la famille : Prendre contact avec la famille du défunt permet d’exprimer les condoléances et offrir du soutien. C’est l’occasion de demander si la famille souhaite que des informations soient partagées avec les collègues de travail.
  • Informer l’équipe afin que les collègues comprennent la situation et soient au clair sur la manière dont ils peuvent obtenir du soutien en cas de besoin.
  • Mettre en place un plan de continuité : Si le collaborateur décédé occupait un rôle essentiel au sein de l’entreprise, identifier un plan de continuité pour gérer ses responsabilités en son absence. Cela peut inclure la réaffectation des tâches à d’autres employés ou l’embauche temporaire d’un remplaçant.
  • Fournir du soutien aux collègues par exemple, des ressources pour le soutien psychologique, des congés, et un rappel sur les acteurs pouvant les accompagner.
  • Réviser les procédures internes : Prendre le temps de réviser les procédures internes liées à la gestion des urgences et des décès de collaborateurs. C’est l’occasion de s’assurer que l’entreprise dispose de politiques appropriées pour faire face à de telles situations à l’avenir.
  • Soutien à la famille : en l’orientant vers l’assistant social du travail, qui pourra prendre contact aussi directement avec la famille. Il maitrise les dispositifs internes mais également externes pouvant être activés et soutenir la famille dans ces démarches lourdes. Encore d’avantage si la personne décédée était seule ou isolée. L’assistant social du travail a un rôle d’écoute, de conseil, de soutien et d’orientation.

La gestion du décès d’un collaborateur est une situation délicate. Il est important de faire preuve d’empathie envers les collègues et la famille du défunt tout en veillant à la continuité des activités de l’entreprise.

Mon collaborateur dort dans sa voiture

La vie personnelle d’un collaborateur a un impact plus ou moins important sur la vie professionnelle de ce dernier. Certains signes peuvent alerter d’une situation de fragilité.

Dans un contexte de crise du logement, les services RH sont de plus en plus confrontés à des situations de collaborateurs dépourvus de logement, qui peuvent aller jusqu’à mettre à mal le maintien dans l’emploi.

Lorsque l’environnement professionnel a connaissance de ce type de situation, trouver des solutions rapides relèvent du parcours du combattant. Pour faciliter la prise en compte de ce sujet, voici quelques éléments de posture à adopter:

  • Empathie et écoute : avoir une approche de la situation discrète et respectueuse de la vie privée du collaborateur. Il peut avoir des problèmes personnels, financiers ou familiaux qui le poussent à dormir dans sa voiture.
  • Adaptation du travail : prendre en compte la situation et être plus souple sur certains points (retards, fatigue, hygiène etc.. ). Cela peut inclure des arrangements de travail flexibles, des congés temporaires ou d’autres mesures adaptées à la situation
  • Orientation et information : Informer sur les acteurs internes à l’entreprise et orienter vers le service social. L’assistant social du travail pourra évaluer la globalité de la situation, informer sur les dispositifs mobilisables internes et externes à l’entreprise, aider à la constitution des dossiers et être un facilitateur dans les démarches.

Pour conclure, ces situations nécessitent de prendre du recul. L’écoute et l’empathie sont des postures aidantes. Déterminer les limites de son action en tant que RH ou manager est parfois une tâche complexe.

Disposer d’un cadre au sein de l’entreprise et s’appuyer sur les professionnels existants sont des moyens de prendre en compte et d’accompagner ces situations émotionnellement impactantees.

L’assistant social du travail joue également un rôle de soutien aux RH. En cas de doute faites appel à lui, il sera de bons conseils !

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