On vous en parlait hier, et c’est encore plus d’actualité, aujourd’hui. Les stratégies RSE ne peuvent écarter les réalités contextuelles notamment en matière d’inclusion sociale et d’intégration des personnes en situation d’handicap ?
Facilitateur de dialogue, les assistantes sociales ont une lecture des enjeux sociaux et économiques d’une situation, mêlant sphère personnelle et professionnelle du collaborateur. Vous l’avez compris, je vous emmène avec moi pour déchiffrer le lien entre service social et handicap.
En quoi le service social peut-il être un levier d’inclusion sociale des personnes en situation de handicap dans les entreprises ?
Quand parle-t-on de handicap ?
Le handicap se définit comme « toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant »[1].
Il existe bien un cadre réglementaire, qui transcende plusieurs champs d’intervention : la protection juridique, le logement, la réglementation des bâtiments, l’emploi… On retiendra, la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, qui acte le principe de non-discrimination dans l’emploi. Plus spécifique, elle pose entre autres, l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés, l’accessibilité généralisée et la négociation de mesures d’insertion professionnelles.
Le service social œuvre pour le maintien dans l’emploi des personnes en situation d’handicap
Acteur majeur de la RSE, le service social concourt à l’inclusion sociale des personnes en situation de handicap par le biais de différents outils.
Les assistantes sociales du travail de Nivalis Conseil sont dotés d’une compétence pédagogique nécessaire pour les salariés qui peuvent se sentir désorientés face à la multiplicité des acteurs et des procédures. Et tous les moyens sont bons : certaines à l’aide de croquis pour illustrer plus facilement au salarié les possibilités pour anticiper et préparer à la reprise de l’activité, d’autres en créant un tuto pratique pour remplir le dossier de la MDPH,…
Cette pédagogie permet au collaborateur en situation d’handicap d’être accompagné, rassuré et d’être informé sur ses droits, souvent mal connus.
Par ces actions, on comprendra que le service social du travail accompagne le salarié sur la démarche de la reconnaissance de qualité de travailleur handicapé, de compensation, de l’accès à la formation, contribue à l’adaptation d’un poste en lien avec le corps médical. Se mettre en lien avec le médecin de travail est d’ailleurs, un des premiers réflexes qu’ont les assistantes sociales de Nivalis Conseil.
L’assistante sociale du travail : un point de liaison entre l’interne et l’externe pour l’entreprise
Dans le champ du handicap, un véritable travail d’orientation est initié afin d’accompagner le salarié vers les services compétents, dans le respect du secret professionnel.
Certaines entreprises pour lesquelles l’équipe de Nivalis Conseil intervient adressent une mise à disposition aux salariés à des moments clés du parcours, notamment à l’approche de la demande de renouvellement de la RQTH.
Afin de faciliter le parcours, l’assistante social peut également adresser un mail d’orientation aux acteurs internes.
D’ailleurs une de nos assistantes sociales précise qu’elle a, au minimum 3-4 contacts, telles que la RRH, le médecin du travail ou encore la MDPH et la/le référent Handicap de l’entreprise.
Ce dernier concourt avec le service social afin d’entreprendre des campagnes de sensibilisation sur cette politique.
Nous sommes convaincus que la synergie de l’ensemble de ces acteurs permet la proposition de solutions techniques et organisationnelles en vue d’améliorer les conditions de travail du salarié.
Le service social : vecteur de sensibilisation et d’innovation
Force est de constater que les enjeux liés à l’humain n’ont jamais été aussi prégnants qu’aujourd’hui et que le lien étroit entre performance sociale et économique n’est plus à démontrer.
Il semble primordial d’accompagner les collaborateurs en situation d’handicap, vers le retour et le maintien dans l’emploi. La mise en place d’un programme en matière de handicap et de retour à l’emploi permet de réduire l’absentéisme, la rotation du personnel et de conserver le capital humain.
S’appuyer sur les outils que propose le service social est une véritable contribution à la politique handicap.
Dans ce sens, plusieurs assistantes sociales de Nivalis Conseil ont mis en place une journée de permanence mensuelle dédiée au handicap. Ces permanences permettent de sensibiliser et déployer au maximum l’information sur le contenu de l’accord handicap, d’informer sur les dispositifs et d’identifier des sujets récurrents pour proposer aux entreprises des pistes d’optimisation.
En 2015, le cabinet McKinsey a publié une étude indiquant la corrélation marquante entre diversité des profils et productivité : plus une entreprise a des profils de collaborateurs variés, plus elle est efficace. L’enjeu de l’inclusion des personnes en situation de handicap porte ainsi à la fois sur des préoccupations sociales qu’économiques.
S’appuyer sur un service social, qu’il soit interne ou externe, est ainsi une démarche de performance à tous les niveaux. Et vous, vous en êtes où ?
Si vous avez un projet, des questions sur les actions d’un service social du travail en matière de handicap, contactez-vous !
@Nivalis-Conseil
Céline Baudet
[1] Article L. 114-1 du code de l’action sociale et des familles