PRENDRE EN COMPTE LES SALARIES AIDANTS FAMILIAUX POUR PRESERVER SON CAPITAL HUMAIN
En France, près d’un quart des actifs seront proches aidants d’ici 2030. 50% des aidants sont salariés
Le vieillissement de la population, l’allongement du temps de travail ou encore l’augmentation des maladies chroniques sont des facteurs qui expliquent que le nombre de salariés aidants ne cesse d’augmenter.
L’aidant(e) se définit comme la « personne qui vient en aide, de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne. Il peut s’agir du concubin, , de l’ascendant (parents, grands-parents…), du descendant (enfants, petits-enfants…), du collatéral jusqu’au 4ème degré (frères, sœurs, neveux…), toute personne qui entretient des liens étroits et stables avec l’aidé.
Véritable relais, les aidants familiaux ont été au cœur de la crise sanitaire, en subsidiarité à des institutions sanitaires sous tension.
Le baromètre des aidants 2021 établi par la fondation April a mis en lumière les principales difficultés des aidants familiaux : le manque de temps, la complexité des démarches administratives et la fatigue physique.
UN ENJEU SOCIETAL QUI DEVIENT UN ENJEU ECONOMIQUE
1 aidant sur 6 dit consacre plus de 20h par semaine à soutenir son proche.
En 2020, 62 % des aidants sont actifs et ils sont 54 % à être salariés.
Jongler entre ses fonctions d’aidant familial, obligations professionnelles et responsabilités personnelles résulte d’un enjeu global multidimensionnel pour le salarié aidant.
Ce tiraillement constant a des impacts au travail : absentéisme, démotivation voire dépression, déconcentration, baisses des heures de travail,…
Indéniablement, l’enjeu sociétal se métamorphose en un enjeu économique majeur. L’économiste américain Gary Becker affirme que le capital économique est à la merci du capital humain. Plus précisément que celui-ci représenterait 1% de la croissance économique d’une entreprise.
S’inscrire dans une démarche préventive en faveur des salariés aidants familiaux constitue alors un indicateur de performance économique, qui se manifeste à plusieurs niveaux :
- Une fidélisation des salariés qui se traduit par une amélioration de l’engagement.
- Une diminution des coûts cachés liés à l’absentéisme (formation, recrutement, …)
- Une égalité professionnelle homme et femme prise en compte et qui limite la fuite des compétences. Les statistiques démontrent que ce sont les femmes qui sont le plus impactée par le statut d’aidant et doivent donc davantage concilier ce rôle avec leur vie professionnelle.
- Une politique de prévention des risques psycho-sociaux diminue le risque d’épuisement des salariés aidants familiaux, figurant en troisième position des difficultés principales émises
- Une mobilité professionnelle et des aménagements de poste co-construits qui favorise l’acceptation de nouvelles missions, déplacements professionnels ou responsabilité supérieure par les salariés aidants
- Une entreprise qui déploie une politique sociale prenant en compte la vulnérabilité des salariés aidants deviendra plus légitime sur son marché, améliorant son image et son attractivité. Il s’agit de voir le facteur humain comme une variable fondamentale de l’entreprise.
Reconnaître et accompagner le statut d’aidant familial s’inscrit au cœur d’une démarche RSE, où les bénéfices sont incontestablement collatéraux.
DEVELOPPER UNE CULTURE DE L’AIDANCE : L’INTERVENTION DE L’ASSISTANT SOCIAL DE NIVALIS CONSEIL
L’assistant soutient, informe les salariés aidants familiaux sur les dispositifs internes et externes. Il analyse l’entièreté de la situation afin de pouvoir détecter d’éventuelles conséquences découlant du statut d’aidant et plus spécifiquement les impacts sur la vie professionnelle.
Véritable relai : il oriente et fait le lien avec les professionnels ou structures adaptés, les accompagnent dans la constitution des demandes, parfois fastidieuses (MDPH, Congé de présence parental, de proche aidant).
Il constitue un outil de veille sociale, participe à la détection des salariés aidants familiaux, identifie leurs besoins, les tendances dans l’objectif de proposer des pistes d’actions.
De par cette expertise, l’assistant social de Nivalis est un acteur majeur dans la prévention et la création de levier d’innovation afin de répondre aux besoins des salariés aidants.
En co-construction avec les ressources internes et externes, il peut entreprendre des actions collectives, de sensibilisation, de formation telles qu’un café des aidants, l’intervention d’associations spécialisées, un webinaire, des conférences-débats, des ateliers participatifs.
Accompagner les salariés aidants familiaux c’est prendre en compte cet enjeu sociétal, éviter une fuite du capital humain et s’inscrire dans une perspective préventive.
Nivalis Conseil accompagne à la fois les entreprises et à la fois leurs collaborateurs dans la prise en compte du sujet des aidants salariés.
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@nivalis-conseil
Céline BAUDET
